La dimension administrative

L'agrément du CEDV de Santifontaine est régional, le CEDV est régi par l'annexe XXIV quinquiès.
Les orientations vers le CEDV sont prononcées par la Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH).Le financemnt est assuré par l'assurance maladie.
Les admissions sont conditionnées ) l'acuité visuelle des jeune (inférieure ou égale à 4/10e après correction du meilleur oeil).
Le Centre est sous contrôle de l'ARS. En ce concerne les services et sections, il s'agit d'établissements distincts disposant de l'autorité de tarification, de budget propre et contrôlés par l'ARS.

Le service adulte CLER BasseVision a été créé par convention avec le CHU de Nancy sous la forme d'un service de soins et de suite et de réadaptation.

Pour le pôle de déficience sensorielle, la FADV, organisation gestionnaire du CEDV, s'est inscrite dans un groupement de coopération médico-sociale, le "pôle lorrain de la déficience sensorielle", fondé en partenariat avec l'INJS et la Mutualité Française.

La mission

La mission du CEDV consiste à accompagner les enfants, les adolescents et les adultes déficients visuels, dans leur parcours personnel, scolaire et professionnel, afin de permettre leur épanouissement et leur autonomie.
Pour ce faire, le CEDV offre un pôle de compétences en matière de soins et d'accompagnement. Les prestations délivrées sont mises en synergie au service de leur projet individualisé, dans le cadre d'une prise en charge globale.
La mission du CEDV recouvre aussi la promotion de la culture de la déficience visuelle.
 

Les valeurs et l'éthique collective

Les valeurs qui servent de fondement à la réalisation de la mission de l'établissement :

  • le respect de la personne
  • le postulat de compétences chez la personne, quelles que soient la gravité et les conséquences du handicap
  • l'acceptation de l'altérité et la lutte contre les discriminations

Les engagements qui en découlent :

  • Savoir repérer les possibles, savoir apprendre de l'enfant pour lui permettre d'apprendre à son tour
  • Individualiser l'accompagnement de la personne dans son évolution
  • Favoriser la rencontre et renouveler le regard sur l'autre
  • Assurer la transmission du savoir professionnel
  • Privilégier le travail en équipe
  • S'interroger en permanence pour s'adapter
     

La culture de la déficience visuelle

La culture "maison" de la déficience visuelle capitalise tous les savoirs théoriques, techniques et liés à l'expérience émanant de la pratique de l'accompagnement de personnes déficientes visuelles. Elle conforte la certitude de la pertinence d'un accompagnement personnalisé qui repose sur la création de situations stimulantes, la diversification des sollicitations et l'incitation aux expériences nouvelles. En effet il est indispensable qu'une personne déficiente visuelle bénéficie de stimulations qui ont pour objectif de l'aider à être réceptive à tout ce qui l'entoure, de lui apprendre à développer ses sens, à la faire passer du rôle de sujet passif à celui de sujet actif/maître d'oeuvre de son développement.
L'expérience permet entre autres :

  • d'anticiper de manière spécifique certains apprentissages entravés ou perturbés par la déficience visuelle (le graphisme, l'apprentissage du braille, les tracés en géométrie, la prise de repères sur les cartes...) et d'apprendre à utiliser des outils spécifiques 
  • de développer des dynamiques adaptées d'apprentissage, de les transférer dans les différentes disciplines et registres d'action, d'investir des stratégies de compensation

Cette culture permet l'existence d'une communauté professionnelle qui dispose d'une intelligence partagée. Elle suppose la conviction, étendue à l'ensemble des professionnels, et que "parler le travail" est un impératif qui assure son évolution, de l'analyse des pratiques à des récits monographiques.